Bon anniversaire Pierre Soulages

Publié le 22 Décembre 2019

le 24 décembre 2019, veille de Noël, Pierre Soulages a 100 ans, et si tout va bien bon pied bon œil.

J'avais modestement échangé avec lui, en 2010 au Mac/Val de Vitry.

Le noir est sa couleur presque exclusive, on trouve rarement des bleus foncés ou des bruns. La ligne est le principal moyen d'expression de Soulages et ce dès le début de sa carrière. Dans cette œuvre à la fois ascétique, puissante et équilibrée, toute référence à la nature ou à l'anecdote est éliminée. Ce refus de la description n'est pas une forme de décision opportuniste ou circonstancielle, mais une nécessité impérieuse répondant au besoin d'intensité picturale qui, depuis l'origine, l'habite .

La reproduction de ses tableaux sur papier ou sur internet est toujours frustrante. Il faut se confronter à ses œuvres, voir l'épaisseur de la peinture, les reflets...

Quelques réflexions de Pierre Soulages:

« Quand j'ai commencé à peindre, j'avais 5 ans, j'aimais ça. Et ce qui surprenait les gens, c'est que je préférais, quand on me donnait des couleurs, tremper mon pinceau dans l'encrier... parce que j'aimais cette couleur, j'aimais le noir. »  
« J’aime l’autorité du noir. C’est une couleur qui ne transige pas. Une couleur violente mais qui incite pourtant à l’intériorisation. A la fois couleur et non-couleur. Quand la lumière s’y reflète, il la transforme, la transmute. Il ouvre un champ mental qui lui est propre. »  
« Je veux que celui qui regarde le tableau soit avec lui, pas avec moi. Je veux qu'il voie ce qu'il y a sur la toile. Rien d'autre. Le noir est formidable pour ça, il reflète. Les mouvements qui comptent ce sont ceux de celui qui regarde. »  
« L’œuvre vit du regard qu’on lui porte. Elle ne se limite ni à ce qu’elle est ni à celui qui l’a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde. Ma peinture est un espace de questionnement et de méditation où les sens qu’on lui prête peuvent venir se faire et se défaire. »
« La pratique est inséparable de l'art qui se fait jour avec elle. Autrement dit, le fond et la forme ne font qu'un. Je n'ai cessé d'inventer des instruments, le plus souvent dans l'urgence. N'arrivant plus à produire quelque chose, je m'empare de ce que j'ai sous la main. »

Soulages en 2010 au Mac Val

Soulages en 2010 au Mac Val

Soulages et Agnès Varda, qui est partie en 2019 au Paradis des artistes

Soulages et Agnès Varda, qui est partie en 2019 au Paradis des artistes

Rédigé par nezumi dumousseau

Publié dans #art contemporain

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