The Square, Palme d'or contestable

Publié le 20 Octobre 2017

Le film suédois de Ruben Östlund, "The  Square", Palme d'or de Cannes est enfin sorti en salles mercredi 18 octobre.

Certaines  séquences sont fortes, à la fois drôles, grinçantes, inattendues, stridentes, et Ruben Ostlund démontre un vrai sens de la saynète et de la cocasserie mettant parfois mal à l'aise le spectateur. Il gratte l'hypocrisie bourgeoise, la mince frontière entre l'art et la communication, ainsi que le fragile vernis de civilisation qui sépare l'homme civilisé de la sauvagerie.

Christian est un quadragénaire de belle prestance, élégant, d’extraction bourgeoise, divorcé avec deux enfants, exerce la profession de conservateur d’un prestigieux musée d’art contemporain.

Il imagine un carré (The Square) à l'intérieur duquel chacun serait bienveillant avec l'autre, doté des mêmes droits et devoirs, réflexion conceptuelle sur la confiance et la solidarité dans la société. Dans le même temps, il est victime d'une manipulation de rue au cours de laquelle il se fait dérober son mobile et son portefeuille.  

Lors d'un grand diner officiel de vernissage, le performer engagé imite un singe et suscite la gêne jusqu'à une violence incontrôlable dans une scène très forte, mais un tantinet trop longue.

Doté d’un sens de l’observation et de l’incongruité qui font souvent mouche, croquant  des personnages qu’il n’aime pas, Ruben Östlund accumule les scènes grinçantes mais ne parvient pas vraiment à installer un enjeu, ni une progression dramatique.
 
Ce film choc est un bon film, mais sûrement pas le meilleur de l'année, et le jury de Cannes, en smoking et noeud papillon ou robe longue, a fait preuve d'un certain masochisme en couronnant cette longue séquence, où le performer-singe martyrise une assemblée  en smoking et noeud papillon ou robe longue.

The Square, Palme d'or contestable

Rédigé par nezumi dumousseau

Publié dans #cinéma, #art conceptuel

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